mardi 4 février 2014

Federico Garcia Lorca

Federico Garcia Lorca à Grenade


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Avec son frère francisco en 1918  Garcia Lorca avec Dali et Bunuel  
Federico Garcia Lorca homme de tous les talents, peintre, pianiste et compositeur, choisit finalement l'écriture, le théâtre au début puis devint le poète considéré comme le plus doué de sa génération, surtout après la parution de son recueil Romancero Gitano en 1928.
 
Il naît dans une famille aisée le 5 juin 1898 dans cet extrême sud espagnol, but ultime de la "Reconquista", qui l'a beaucoup influencé et qui restera son port d'attache, à Grenade entre la maison natale de Fuente Vaqueros et la maison familiale de San Vicente où il aimait passer ses vacances.
 
Son séjour à Madrid dans les années 1920 ne lui sera guère bénéfique. Il va abandonner rapidement son expérience théâtrale après le cuisant échec de sa pièce El malefico de la mariposa (Le maléfice du papillon) et verser dans une dépression tenace, supportant de plus en plus mal son homosexualité et sa rupture avec son ami Salvador Dali.
Écrivant en pensant à son enfance « on revient de sa jeunesse comme d'un pays étranger, » il restera toujours attaché à son terroir andalou et à la région de Grenade où s'est formé en grande partie sa sensibilité d'artiste et de poète.
 
San Vicente, la maison de famille
Revenant chaque année passer la saison estivale, il y écrira, surtout dans la décennie 1926-1936, des œuvres importantes comme Noces de sang et Pleur pour Ignacio Sanchez Mejias.
Cette résidence familiale située à la Vega de Grenade est maintenant une maison-musée qui a largement conservé son aspect initial. On peut y voir nombre d'objets ayant appartenu à Garcia Lorca, des manuscrits et des photos bien sûr mais aussi des dessins et des tableaux.
 
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Fuente Vaqueros, sa maison natale
Sa maison natale au paseo de la Reina a aussi fait l'objet d'une belle restauration pilotée par la 'Diputation' de Grenade. Cette demeure fut à l'origine une ferme traditionnelle de la région de Grenade, construite en 1880 par son père Federico Garcia Rodriguez.

Devenu veuf, il se remarie avec donna Vicenta Lorca Romero et Federico y naîtra en 1898 et y passera toute son enfance, conservant de nombreux documents du poète ainsi que des objets et des outils lui ayant appartenu. Rachetée en 1982 et devenue une ferme-musée, son grenier a été aménagé en salle d'expositions et un centre d'études consacré au poète a également été ouvert.
 
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Informations complémentaires
  • Federico Garcìa Lorca, "La maison de Bernarda Alba et Noces de sang", Traduction Marcelle Auclair, André Belamich, Gallimard/Folio n° 282, 251 pages, 1973 (édition de poche), isbn 2070339068
  • Ian Gibson, "Le Cheval bleu de ma folie - Federico Garcia Lorca et le monde homosexuel", traduction de Gabriel Iaculli, éditions Le Seuil, collection Biographie, 435 pages, mai 2011, isbn 978-2-02-101122-7
Quelques présentations de ses oeuvres
 

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- Noces de sang [1]
Lorca s'inspire d'un fait divers relaté en juillet 1928. Mais c'est seulement en 1931 qu'il commencera à composer sa pièce. Il la termine au cours de l'été 1932. Créée le 8 mars 1933 à Madrid où elle remporte un grand succès, acclamée pendant des mois à Buenos Aires, elle a fait le tour du monde et malheureusement son triomphe a obscurci tout le reste de l'œuvre de Lorca, en associant durablement pour la majorité son image à celle d'un auteur exclusivement andalou, folklorique. Non qu'elle manque de beauté : noble architecture, scènes admirables, mais elle trahit une excessive volonté de flatter le goût du public par sa frénésie déclamatoire et son lyrisme facile.
 
- La maison de Bernarda Alba
Parti d'un souvenir d'enfance qui l'avait beaucoup impressionné, Lorca s'était proposé de composer un simple "documentaire photographique" sans "une goutte de poésie". Mais son génie en a décidé autrement. Il a fait de La maison de Bernarda Alba, comme l'affirme son frère don Francisco, peut-être la plus poétique de toutes ses pièces. En déplaçant l'action du début du XXe siècle à la veille de la guerre civile dont les premiers crépitements se font entendre, il instaure un climat brûlant de revendications, de troubles sociaux qui s'étend aux domestiques exploités, à toutes les femmes dominées. La prose incandescente brûle toutes les fleurs du lyrisme. Et la poésie dès lors se nomme révolte.

Notes et références
  1. ↑ Image prise lors d'une représentation de Noces de sang par le Centre dramatique national espagnol
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 Statue et effigie de Garcia Lorca à Fuente Vaqueros 
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