dimanche 9 février 2014

Jacques-Pierre Amette La maîtresse de Brecht

          Résultat de recherche d'images pour "jacques pierre Amette 1978 photo"                        JP Amette en 1978

Référence : Jacques-Pierre Amette, "La maîtresse de Brecht", éditions Albin Michel, 2003, isbn 2-253-11359-x

Cet ouvrage, "La maîtresse de Brecht", écrit par l'écrivain Jacques-Pierre Amette, qui lui valut le Prix Goncourt en 2003, est une biographie du dramaturge Bertold Brecht et de ses amours avec Maria Eich.

1948, année-phare dans la vie de Bertold Brecht. D'abord, son retour à Berlin après quinze ans d'exil, un retour chargé d'ambiguïtés puisque le nouveau régime communiste espère qu'il y bâtira un théâtre "prolétaire et socialiste". Mais aussi sa vie personnelle va être transformée par la rencontre avec Maria Eich. Nouvelles ambiguïtés car il ne sait pas bien sûr qu'elle l'espionne jour après jour, note ses faits et gestes, ses conversations, les gens qu'il voit et pirate son courrier.

Résultat de recherche d'images pour "jacques pierre Amette 1978 photo"

Le jeune régime communiste se méfie beaucoup de ce transfuge des Etats-Unis et le fait surveiller par la Stasi sa police politique. Malgré les honneurs officiels, sa vie est compliquée dans ce monde de duplicité où il s'ingénie quand même à faire vivre le Berliner Ensemble et à imposer ses conceptions, même contre les canons artistiques officiels du Parti. Dans ce Berlin encore défiguré de l'immédiat après-guerre, on suit l'itinéraire de cet homme, Bertold Brecht, pris entre les rigueurs de son art et les nécessités du réalisme communiste.

De Maria, l'espionne désabusée, il nous dit "son incapacité à comprendre un monde binaire, tranché, dogmatique et froid (qui l'avait) réduite à un fantôme. Elle était une absence au monde."

            

Citations en épigraphe

"Des villes.
Au-dessous d'elle, des égouts;
A l'intérieur, il n'y a rien et au-dessus de la fumée.
Nous avons vécu là-dedans. Nous y avons joui de rien.
Nous nous sommes vite en allés. Et lentement, elles s'en vont aussi."
(Bertold Brecht - Sermons domestiques)

"Dans le petit matin / Les sapins sont de cuivre. Je les voyais ainsi, / Voilà un demi-siècle / Et deux guerres mondiales / Avec des jeunes yeux."
(Bertold Brecht)

Bibliographie sélective

  • "Les Deux Léopards", Prix Contre-point, 1997
  • "Passions secrètes, crimes d'avril", Prix CIC du Théâtre, 1992
  • "La Maîtresse de Brecht", Prix Goncourt, édition dite « du Centenaire », 2003
  • Prix littéraire Prince-Pierre-de-Monaco en 2007
 <<<< Christian Broussas - Feyzin - 12 novembre 2011 - <<< © • cjb © >>>>

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire