mercredi 19 février 2014

Marceline Desbordes-Valmore

La poétesse Marceline Desbordes-Valmore
<<<<<<<<< • • °°(20/06/1786-23/07/1859)°° • • >>>>>>>>

 
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« On a si peu de temps à s’aimer sur la terre ! Oh ! qu’il faut se hâter de dépenser son cœur !» "Révélation" (Marceline Desbordes-Valmore, 1833)
 
La poétesse Marceline Desbordes-Valmore sortie de son "purgatoire" en suscitant l'intérêt de la chanson actuelle ? Sans doute depuis que le chanteur et compositeur Julien Clerc a mis l'un de ses poèmes à son répertoire en mettant en musique son poème N'écris pas qu'il a enregistré sous le titre Les séparés dans son album paru en 1997. [1] Benjamin Biolay l'a d'ailleurs repris, avec la musique de Julien Clerc, sur son album intitulé Trash Yéyé en 2007. D'autres moins connus comme Karin Clercq dans La sincère ont également repris ses textes. Jolie gloire posthume pour celle qui fut chantée par Verlaine et Rimbaud, par Victor Hugo et Honoré de Balzac [2] et Sainte-Beuve qui disait d'elle : « Elle a chanté comme l'oiseau chante. »
 
Celle qu'on surnomma Notre-Dame-Des-Pleurs - « mater dolorosa » écrit Stefan Zweig dans a biographie- tant elle eut de malheurs dans sa vie est née à Douai dans le Nord le 20 juin 1786. Son père est un peintre d’armoiries ruiné par la Révolution Française et sa mère l'emmène à La Guadeloupe chez un cousin qui là-bas a connu la réussite. Mais à leur arrivée, elles constatent que une révolte d'esclaves a occis le cousin et la mère décède peu après de la fièvre jaune qui sévit dans l'île. Marceline, malgré ses seize ans, doit se résoudre à rentrer toute seule à Douai.
 
Pour survivre, elle se fait comédienne et cantatrice, suivant la troupe à Rouen puis à Paris sur la scène du théâtre de l'Odéon jusqu'en 1813 et de l’Opéra Comique en 1808, année où elle s'amourache d'Henri de Latouche et l'abandonne l'année suivante, lui laissant un enfant qui mourra à l'âge de cinq ans. Deuxième drame dans sa vie, à l'orée de ses 30 ans.
 
 
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Duo I. Boulay J Clerc sur un poème de Marceline
Elle poursuit sa carrière d'actrice et est engagée en 1815 par le théâtre de la Monnaie à Bruxelles pour jouer le rôle de Rosine dans Le Barbier de Séville et se lie avec un acteur de la troupe Prosper Lanchantin dit Valmore qu’elle épouse deux ans plus tard, pensant toujours à Henri de Latouche qui ne tarde pas à réapparaître. On connaît peu de choses de leurs relations, sinon qu'elle l'aima passionnément, qu'ils correspondirent pendant 30 ans et qu'on lui doit les plus beaux poèmes qu'elle écrivit.

Marceline qui, pour ne pas citer le prénom Henri dans ses poèmes, avait la délicatesse de nommer son héros « Olivier », va se retirer vers la fin de sa vie à Bourg-la-Reine, au 27, rue de Bièvre et est inhumée dans le cimetière de la commune.
 
Informations complémentaires
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Julien Clerc  ----  Tombe  ----  Paperblog  ----  Il m'attend
* Francis Ambrière, "Le siècle des Valmore, Marceline Desbordes-Valmore et les siens", Éditions du seuil, Paris, 1987
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Marceline à Lyon  ----  Overblog Bonheur de lire
 
tumb Compositeurs et interprètes tumb Ses poèmes par Maria Mauba
 
Notes et références
[1] Poème qui avait déjà été mis en musique par Henry Woollett
[2] Honoré de Balzac admirait la spontanéité de ses vers dont il a écrit que c'était des « ''assemblages délicats de sonorités douces et harmonieuses qui évoquent la vie des gens simples''... »
 
<<< Christian Broussas – Feyzin, 28 juin 2012 <<<<© • cjb • © >>>
 

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