samedi 20 septembre 2014

Assia Djebar


Assia Djebar (Assia, la consolation et Djebar, l'intransigeance) née Fatma-Zohra Imalayène à Cherchell le 30 juin 1936, est une historienne et une écrivaine franco-algérienne. Auteur multiforme, elle excelle dans le roman, la nouvelle, la poésie, l’essai, le théâtre et même le cinéma. Membre de l'Académie française depuis 2005, elle connaît une audience internationale qui a permis à son nom de figurer en 1013 dans les « nobélisables ».

« J’écris, comme tant d’autres femmes écrivains algériennes avec un sentiment d’urgence, contre la régression et la misogynie. »  Assia Djebar

Assia Djebar est issue d’une famille bourgeoise avec Tahar Imalhayène, son père instituteur et Bahia Sahraoui sa mère, de la famille amazigh des Berkani. Elle passe son enfance à Mouzaïaville dans la Mitidja, et poursuit ses études successivement au collège de Blida, entre en hypokhâgne au lycée Bugeaud d’Alger puis en khâgne au lycée Fénelon à Paris et enfin l'École normale supérieure de jeunes filles de Sèvres, où elle étudie l'Histoire.

Elle est aussi une femme engagée, suit à partir de 1956 les mots d’ordre de grève de l'UGEMA, l’Union générale des Étudiants musulmans algériens, refusant de passer ses examens et en profite pour écrire La soif, son premier roman. Elle épouse l'écrivain Walid Carn, pseudonyme d’Ahmed Ould-Rouis puis en 1962, regagne l’Algérie. Après quelques déboires avec l’enseignement, elle partage sa vie entre la France et l’Algérie et se remarie avec Malek Alloula.



Elle préfère alors le cinéma à la littérature et réalise un film La Nouba des Femmes du Mont Chenoua en 1978, qui recevra le Prix de la Critique internationale à la Biennale de  
Venise de 1979 et un court-métrage La Zerda ou les chants de l'oubli en 1982. Depuis 2001, elle enseigne la littérature française au département d'études françaises de l'université de New York.

Elle a obtenu de nombreux prix internationaux –on en compte une douzaine- dont on peut extraire le prix Maurice Maeterlinck à Bruxelles en 1995, le prix Marguerite Yourcenar à Boston en 1996, le prix de la paix des libraires allemands à Francfort en 2000 et le prix international Pablo Neruda en 2005.

     

Œuvres principales
La Soif, roman (1957), Les Impatients, roman (1958)
Les Enfants du Nouveau Monde, roman (1962), Les Alouettes naïves, roman (1967)
Rouge l'aube, théâtre (1969)
L'Amour, la fantasia, roman (1985), Vaste est la prison, roman (1995)
Ces voix qui m'assiègent: En marge de ma francophonie, essai (1999)
La Disparition de la langue française, roman (2003), Nulle part dans la maison de mon père, roman (2007)

Bibliographie
* Calle-Gruber, Mireille : Assia Djebar, ou la résistance de l'écriture : regards d'un écrivain d'Algérie, Maisonneuve & Larose, 2001
* Beïda Chikhi, Les Romans d'Assia Djebar, Alger, OPU, 1990, réédition en 2002 et Assia Djebar: histoires et fantaisies, Paris, PUPS, 2006
* Clerc, Jeanne-Marie : Assia Djebar : écrire, transgresser, résister. Paris/Montréal : L’Harmattan, 1997 (analyse de ses textes publiés jusqu'en 1997)
* Redouane Najib (sous la direction de) et Yvette Benayoum-Szmidt, "Assia Djebar" Colloque, L'Harmattan, 2008,
(ISBN 9782296051942)
Rocca, Anna: Assia Djebar : le corps invisible, voir sans être vue, L'Harmattan, 2005

          <<< Christian Broussas - A Djebar - Carnon, 17/09/2014 © • cjb • © >>>

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